jeudi 30 juin 2011

L'Affaire Strauss-Kahn

Je ne me suis jamais exprimé sur cette affaire,pourtant sensationnelle, depuis son origine et cela pour une raison bien simple: je ne savais pas ce qu'il en était vraiment.
C'est donc l'occasion de revenir sur quelques points élémentaires qui auraient dû être respectés par chacun:
D'abord car tout découle de ce principe la présomption d'innocence. Ce n'est pas qu'un mot. cela doit être une règle d'or et je pense que l'on a pas tiré de cette règle toutes ses conséquences ni en Amérique ni en France.
Aux Etats-unis il y a eu un comportement absolument choquant de la Justice américaine qui a laissé circuler des images dégradantes de Dominique Strauss-Kahn alors qu'il était présumé innocent. Que veut dire dans ce cas la règle?
Était -il utile de le menotter, de le livrer en pâture aux journalistes? Le Procureur Cyrus Vance , qui voulait se faire de la pub sur son dos , a commis , selon moi , une grave faute et peu importe que ce soit, nous dit-on l'usage aux Etats-Unis.De la discrétion tant que l'on est sûr de rien devrait être la règle absolue.
En France et dans les médias nous avons aussi de graves reproches à nous faire.Que n'a t-on entendu les féministes-je pense  à certain texte de Clémentine Autain sur le"courage" de la femme de chambre et à d'autres, sur la "victime" qui devait absolument être respectée.J'espère que toutes ces personnes vont faire leur méa culpa
J'ai encore en travers le reproche qui fut fait à Robert Badinter qui soutenait qu'avant d'être une victime-ce qu'elle serait peut-être- elle était une plaignante.On lira l'attitude choquante de Laurent Joffrin .
Cette affaire devrait donc faire comprendre à tous que la présomption d'innocence est une règle qui n'est pas seulement un discours convenu mais une règle d'application absolue.
Je pense donc qu'au stade ou l'on se trouve aujourd'hui il faut encore, quoiqu'il en coûte rester sur la présomption d’innocence et ne rien dire lorsque l'on ne sait pas tout. On évitera de dire des "conneries" comme il en a été dîtes si souvent.

lundi 27 juin 2011

La garde a vue

Je me contente de renvoyer à l'excellent article de Maître Eolas dans son blog que j'ai déjà cité à plusieurs reprises. On verra que les avocats doivent encore et encore lutter pour obtenir ce que la Convention Européenne leur accorde mais que magistrats et pouvoir tente d'éviter? Comme le dit Maîre Eolas la question n'est pas de savoir si nous allons gagner mais quand. Comme pour les règles de la garde a vue le gouvernement résiste de manière illégitime et sans espoir.Cela n'a pas de sens.

vendredi 24 juin 2011

Soirée a Angaïs au Théâtre de la Grange

Hier soir à Angaïs j’ai assisté à la pièce de théâtre « Edouard et David » jouée par Boy Demazière et mon ami Yves Darmendrail. Agréable soirée précédée par un repas pris sur place dans une très belle grange aménagée. Le « Théâtre de la Grange » a été créé il ya de nombreuses années par Boy Demazières qui a continué, avec constance, chaque début d’été à nous donner du théâtre de qualité. Il s’agit souvent de pièces pour un ou deux personnages dans lesquelles jouent souvent Boy Demazières lui-même et quelques fois, comme hier, mon ami Yves.
Je les ai ainsi vu, tous les deux notamment dans le Souper, ce dialogue captivant entre Fouché et Talleyrand.
Hier, il y avait aussi deux personnages, Edouard et David qui se retrouvent devant la tombe d’une femme Flo. Florence est la femme de David mais il va très vite apprendre qu’Edouard fut son premier amour et qu’elle a gardé des liens avec lui pendant cinquante sans qu’il n’en sache rien.
On se régale alors du dialogue qui s’instaure alors entre eux au cours duquel, petit a petit, David va apprendre des choses sur sa femme et Edouard également sur Flo. Ils finiront par devenir amis.
Le festival va durer a Angaïs jusqu’au 3  juillet prochain et voici le site du Théâtre de la Grange qui vous permettra de parcourir le programme très riche de cette saison.

jeudi 23 juin 2011

Révolution Tunisienne

J’ai suivi le déroulement des révolutions arabes avec un très grand intérêt, plus la révolution tunisienne que les autres car je connais mieux la Tunisie.
Comme beaucoup ma première réaction a été l’étonnement devant un événement majeur que personne n’avait vu venir et aussi un mea culpa sur l’attitude que j’avais eu pendant des années ou j’ai pensé, avec tant d’autres que ben Ali ,malgré ses défauts criants, était un rempart contre l’islamisme. Voici ainsi ma première entrée dans mon blog.
Ensuite et grâce a facebook j’ai suivi, je peux dire heure par heure, le déroulement des événements et j’ai apprécié ce vent de liberté qui soufflait et qui permettait aux Tunisiens de s’exprimer pour la première fois depuis plus de cinquante ans. Il y avait sur la toile une exubérance, un jaillissement d’idées et d’initiatives formidables et sans jamais une revendication religieuse. Cette montre la vitalité de la jeunesse des ces pays. Il est clair que cette liberté acquise personne ne pourra plus la supprimer
Faut-il s’étonner que des initiatives contradictoires, des débats constants sur la légitimité du pouvoir, des critiques sur les décisions du gouvernement et sur le rythme des réformes ? On peut au contraire estimer que ces débats sont sains et l’on peut, au contraire admirer le fait que tout se passe, de manière générale, dans le calme. Existe-t-il une révolution sans excès ? Les Tunisiens, pour le moment, donne un bel exemple.
Parmi les débats qui ont animés le réseau Facebook une place importante a été consacrée, évidemment, au rôle des islamistes et donc au parti Ennadha depuis le retour de son leader de Londres et ce qui m’a frappé c’est que les Tunisiens m’ont paru attaché aux acquis de la période Bourguiba notamment dans les deux domaines essentiels : l’égalité homme/ femme et l’éducation. On a assisté à un véritable retour vers le travail accompli par Bourguiba, même si chacun était conscient que ce régime avait lui aussi connu ces dérives, notamment en matière de liberté. Il reste à se demander si cet attachement au statu de la femme et à l’éducation n’est pas limité aux classes moyennes ou aisées de la Tunisie. Qu’en est-il du peuple des campagnes reculées et des classes pauvres, voire très pauvres des villes ? On peut craindre qu’Ennadha progresse dans ces milieux. Il est clair que la Tunisie est à la croisée des chemins.
On peut, je crois être optimiste car la Tunisie a une population largement éduquée, même si depuis Ben Ali et son système de corruption généralisée, l’école publique a beaucoup souffert de la concurrence du privé et ce détriment des plus défavorisés. Il semble toutefois qu'un certain pessimisme est en en train de prévaloir

mercredi 22 juin 2011

Mon texte sur Sarkozy dans le Nouvel Observateur

Le texte que j'ai rédigé et déjà publié sur ce blog a été sélectionné par le Nouvel Observateur et vient de faire l'objet d'une publication. On peut le lire a cette adresse. Il ne s'agit en réalité que de la première partie du texte que j'ai rédigé car le tout était trop long pour la rubrique du journal.

vendredi 10 juin 2011

Tahar Ben Jelloun: "Par le feu"

Voilà un petit livre (50 p.) qui vient de paraître chez Gallimard , tout a fait poignant, dont la lecture vous fait comprendre le geste de Mohamed Bouazizi qui a entraîné la révolution tunisienne d'abord et celles du monde arabe. Il faut absolument le lire car il permet de comprendre comment fonctionnait cette Tunisie de Ben Ali, la corruption à tous les niveaux et le règne insupportable des petits chefs. C'est un livre qui devrait être distribué partout en Tunisie en mémoire de Mohamed Bouazizi et pour que les comportements qu'il décrit, celui de la police notamment , ne puisse plus jamais exister.
Comme l'écrit l'auteur en conclusion: "L'histoire de Mohamed n'appartient à personne; c'est l'histoire d'un homme simple, comme il y en a des millions,qui, à force d 'être écrasé, humilié, nié dans sa vie, a fini par devenir l'étincelle qui embrase le monde. Jamais personne ne lui volera sa mort."
On lira aussi, avec émotion, le texte de Tahar Ben Jelloun sur Hamza le jeune martyr syrien.
Et voilà un autre écrivain Boualem Sansal, algérien celui la, qui évoqueMohamed Bouazizi