jeudi 13 octobre 2011

Albert Camus contre la peine de mort


Le livre que vient de publier Eve Morisi aux Editions Gallimard :  « Albert Camus : contre la peine de mort » est captivant et m’aurait été bien utile lorsque j’ai prononcé, l’année dernière, ma conférence sur « Trois écrivains face à la peine de mort :Victor Higo, Albert Camus et Robert Badinter. »
Ce livre est en réalité un document de travail et se compose de trois parties, toutes aussi intéréssantes. Il y a d’abord la belle préface de Robert Badinter qui lui aussi a fait de la peine de mort un combat de toute sa vie et qui sait ce dont il parle. Je ne sais plus qui a dit qu’il était l’honneur de la gauche mais c’est un jugement que je partage entièrement.
Pour le reste le livre est divisé en deux parties. Dans une première partie il s’agit d’un receuil de textes : tous ceux où Albert Camus évoque la peine de mort, dans ses carnets, dans sa correspondance et dans ses œuvres littéraires bien connues.Il y a là des textes inédits et notamment les lettres que Camus a adréssé au Président de la République pour solliciter la grâce de certains condamnés à mort, notamment pendant la guerre d’Algérie. A parcourir ces textes on voit, comme le dit Eve Morisi, « une conscience au travail » et ce que l’on en retient c’est qu’Albert Camus a pensé à la peine de mort tout au long de sa vie et n’ a jamais céssé de lutter contre ce châtiment.
La dernière partie du livre est un essai d’Eve Morisi qui analyse l’attitude de l’écrivain face à la peine de mort dans trois de ces œuvres littéraires essentielles : l’Etranger, La Peste et le Premier Homme.
Ce livre viendra prendre place à côté de Victor Higo contre la peine de mort dont j’ai déjà parlé ici et qui est aussi un receuil des texters de Victor Hugo paru chez Textuel en 2001.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Dans l'oeuvre de Camus aux éditions de la Pléiade nous pouvons trouver un splendide chapitre "Réflexions sur la Guillotine"dont je me plais à citer la dernière phrase:
"Ni dans le coeur des individus ni dans les moeurs des sociétés,il n'y aura de paix durable tant que la mort ne sera pas mise hors la loi"
Peine de mort....guerres...le débat est bien sûr élargi!bien avant que les philosophes mondains s'en emparent!