dimanche 30 décembre 2012

Albert Camus: le centenaire de la naissance

Albert Camus est né en novembre 1913 et l'on célébrera le centenaire de sa naissance cette année. Comme toujours , hélas, les médias sont toujours en avance et France culture vient de consacrer quelques émissions, d'ailleurs intéressantes, à cet évènement a venir!
L'animatrice de l'émission a  reçu successivement Roger Grenier, Jean Daniel, Wassila Tamzali, Benjamin Stora et Michel Onfray. Voici donc ces cinq émissions.
Roger Grenier qui a connu Camus lorsque ce dernier était journaliste a Paris avec Pascal Pia  a surtout insisté sur le Camus journaliste.
Jean daniel , Wassila Tamzali et Benjamin Stora ont surtout parlé de Camus dans sa relation difficile avec l'Algérie et, enfin, Michel Onfray a parlé de l'homme et du philosophe en réglant son compte au passage aux sartriens qui ont été si injustes avec Camus et en soulignant que celui qui avait raison ce n'est pas Sartre mais bien Camus.
Ecoutez . Une bonne occasion de revenir a Camus.

vendredi 28 décembre 2012

Histoire de l'Algérie


Je viens de terminer la lecture de cette nouvelle « Histoire de l’Algérie à la période coloniale » publiée en 2012, sous la direction de Abderrahmane Bouchène, Jean Pierre Peyroulou, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thènault,  conjointement par les éditions La Découverte et les Editions Barzakh à Alger. C’est une somme composée d’articles sur un très grand nombre de thèmes et qui peuvent donc être lus séparément. J’avais déjà lu un ouvrage composé, un peu de la même façon et qui est celui publié sous la direction de Mohamed Harbi et Benjamin Stora : « La guerre d’Algérie 1954-2004 La fin de l’amnésie en 2004 chez Laffont.
Ces ouvrages faits de contributions variées sont, je le crois, un bon moyen d’appréhender cette histoire à la fois longue et complexe.
Dans  celui de Bouchène et Peyroulou j’ai d’abord trouvé une description et des éléments sur la violence de la colonisation et sur la souffrance qu’ont enduré les algériens et que vient de reconnaître, à juste titre, F. Hollande.
Que tous ceux qui, contre toute raison, vantent encore les côtés positifs de la colonisation, lisent les pages consacrées à la violence de la prise de l’Algérie, qu’ils lisent la façon dont la France a traité les « indigènes » pendant toute cette période. J’ai dit, dans un autre texte, qu’il ne pouvait y avoir un quelconque effet positif lorsque l’essentiel, c'est-à-dire la dignité d’un peuple est méconnue et méprisée comme cela a été indiscutablement le cas.
Cet ouvrage m’a permis de retrouver les destins, que j’avais déjà croisé dans mes lectures, de l’Emir Abdel Kader, de son petit fils l’Emir Khaled mais celui d’autres encore  intéressant et très méconnu comme Ismail Urbain.
Enfin un article m’a intéressé particulièrement parce qu’il est en lien avec des problèmes très actuel c’est celui consacré à la manière dont la France a appliqué en Algérie la loi de 1905 sur la laïcité. Là encore elle a, comme elle l’a fait trop souvent, transigée avec les principes.
Je ne peux que conseiller à tous ceux qui s’intéressent à l’Algérie de lire cet ouvrage.

samedi 15 décembre 2012

Encore et encore Venise!

J'ai vu , hier, sur Arte un reportage absolument superbe sur Venise qui m'a permis de revoir de nombreux endroits que j'aime et de revoir aussi les îles proches de Venise: Murano et  son travail du verre, Burano et ses maisons de couleurs vives, San Michele ,le cimetière et Torcello l'île la plus éloignée et la plus sauvage de Venise.
En allant sur le Site d'Arte je me rends compte que cette chaîne a réalisé de nombreux reportages sur la sérénissime que l'on peut donc revoir .
Allez y pour ceux qui, comme moi, aiment Venise.

samedi 24 novembre 2012

Un nouvel acteur!

Un de mes amis vient de m'adresser un petit film qu'il  a fait a Alger en 1959-1960 . Les quatre acteurs sont lui-même, ses deux soeurs et moi. Il n'a pas pu retrouver et récupérer le son et l'on est obligé de laisser faire son imagination pour connaître le scénario qui m'a tout l'air d'un mélo avec des images de roman feuilleton!
Enfin j'ai , tout de même  la preuve que j'ai raté une carrière d'acteur. Dommage! Souvenir, souvenir que me veux tu?


http://youtu.be/XQbqmYkryjA

lundi 12 novembre 2012

Lettres a Yves

Je viens de lire ce petit livre, ces lettres écrites par Pierre Bergé à Yves saint Laurent après le décès de ce dernier.Je le conseille a tous. C'est un très beau livre d'amour et, au moment où tout et n'importe quoi s'écrit a propos du mariage homosexuel, ce livre permet de s'élever au dessus des basses polémiques.
Pierre Berger et Yves saint Laurent ont vécu cinquante ans ensemble jusqu'à la mort du couturier, une vie extraordinaire entre un artiste et un homme d'affaires qui est, lui aussi ,un artiste à sa manière: une vie  à créer et a collectionner les oeuvres d'art les plus belles, à vivre entre Paris Marrakech et Tanger,  une vie quelques fois difficile avec Yves Saint Laurent , fragile, abîmé dans l'alcool , la drogue puis la maladie .
Dans ces lettres Pierre Bergé se souvient et essaye de laisser la trace de son compagnon qui a connu la gloire ce "deuil éclatant du bonheur" comme le dit Madame de Staël et comme le rappelle ici Pierre Bergé dans une phrase qui, pour moi, fait écho a André Labarrére qui la citait souvent.
Dans une cérémonie ,un an , après sa mort fut lu ce poème du grand poète Walt Whitman:

"Si tu ne me trouves pas du premier coup,
Garde courage,
Si je t'échappe à un endroit
Cherche ailleurs.
Je suis arrêté quelque part
Et n'attends que toi."

mardi 6 novembre 2012

Impressions de Venise


Quelqu’un a déjà dit qu’il était présomptueux d’écrire sur Venise, sans doute , la ville qui a le plus fait couler d’encre et qui a été , au cours des siècles adorée par les écrivains, les peintres, les artistes en général qui furent si nombreux a être subjugués par cette ville hors du commun. Je ne suis donc pas le seul, loin s’en faut qui se lance dans ce projet : écrire ses impressions su Venise, essayer de dire pourquoi cette cité m’attire et me plait davantage que Paris, Rome, Vienne Amsterdam, Istanbul et tant d’autres qui pourtant ont toutes, à leur manière, un très grand charme.
Aucune ville ne se ressemble et c’est ce qui fait le charme  des voyages et  de la découverte, mais Venise est indiscutablement à part, unique, sans doute parce que, contrairement a toutes les autres, il n’ y a aucune voiture. Pas de circulation automobile !
Quand le visiteur arrive par le pont de la liberté qui relie Venise au continent il se retrouve sur la Plaza Roma où il y a encore des voitures et des cars puis il s’engouffre dans la ville grâce a un vaporetto ou un bateau taxi et il dit adieu, pour le temps de son séjour, aux voitures.
Quand je séjourne à Venise j’essaye a tout prix d’éviter d’aller vers la Plaza Roma pour éviter de seulement voir des parkings d’autos. Je me coupe de la civilisation de l’automobile, si envahissante ailleurs.
Se déplacer a pied par les petits quais le long des canaux, franchir des ponts ( il y en a des milliers à Venise), utiliser les vaporettos pour traverser le Grand Canal ou le Canal de la Giudecca est un plaisir renouvelé que ne m’ont jamais donné  des trajets en car , en métro ou en train. Je ne sais si les vénitiens ne finissent pas par se lasser de ces transports en bateau qui a, sans doute, en hiver, ses inconvénients. Aurai je le même regard si je vivais a Venise et si j’allais a mon travail, à mes rendez-vous en, vaporetto ? Ce mode de transport conserverait il ce côté plaisant ? Mon plaisir ne vient il pas de la découverte, jour après jour, de point de vue originaux ? Là une petite place avec son ancien puit, là encore un petit canal latéral bordé d’immeubles d’un rose ou d’un ocre décrépi, là une série de ponts enjambant un canal, là un vieux palais dont on essaye le temps d’un regard d’imaginer l’histoire.
Cette ville envahie de touristes est restée, quoiqu’on en dise, populaire. Il faut quitter les hauts lieux touristiques, San Marco, le pont du Rialto, la Salute et s’enfoncer dans les quartiers pour retrouver les vénitiens. Dirigez  vous vers la Via Garibaldi et là enfoncez vous dans le quartier, puis vers San Elena et San Pietro et vous verrez le petit peuple de Venise, le linge multicolore pendre aux fenêtres en travers des rues, les petites boutiques de commerçants à l’ancienne.
Il y a donc, à côté de la Venise majestueuse des Palais et des Eglises, une cité populaire et si mon information est bonne, Venise a souvent un maire communiste ce qui peut paraître paradoxale dans cette ville fréquentée depuis des siècles par l’aristocratie.
Depuis quelques années j’ai eu le désir et la chance de séjourner chaque année environ un mois dans cette ville et j’ai pris plus précisément mes habitudes à la Giudecca, ce quartier, cette île de Venise située face au quai des Zaterre. Le nom de ce quartier est sujet a discussion : Est-ce le premier Ghetto juif ? Le nom pourrait y faire penser. Est-ce le lieu où étaient exilés les vénitiens jugés indésirables dans la ville ?
La Giudecca aujourd’hui n’a rien d’un lieu d’exil, c’est un quartier encore populaire et calme où les touristes se rendent assez peu. J’éprouve un grand plaisir, après la presse dans les rues vénitiennes de retrouver ce calme provincial !
La Giudecca c’est d’abord un long quai tout le long du canal de la Giudecca et face au quai des Zaterre. Ce long quai est limité a un bout par l’hôtel Hilton « Moulino Stucky » qui s’est installé après une rénovation réussie dans ce qui fut un des plus grands moulins industriels du XIXe ° siècle. Ce très bel hôtel a, bien sûr, conservé le vaste bâtiment industriel en brique rouge et il possède a son sommet un bar agréable avec une piscine d’où l’on une vue sur toute la ville de Venise.
A l’autre bout du quai de la Giudecca se trouve le plus bel hôtel de la ville : le Cipriani et entre ces deux hôtels trois églises San Eufemio la plus ancienne, le Redentore monumentale que l’on doit a Palladio et enfin la Zitelle. Il faut encore signaler sur l’autre face de l’ile, celle qui donne sur la lagune et sur le Lido la villa Herriot du nom d’un riche français qui la fit construire au XIX° siècle et qui est actuellement un Institut d’Etudes historiques.
Quant au Jardin d’Eden je n’en ai vu très longtemps que le mur d’enceinte dont dépassait ; une végétation luxuriante, à demi sauvage, de grands arbres et qui donnait une impression d’abandon. Cette impression était conforme à l’histoire de ce jardin que j’ai apprise par la lecture d’un article paru dans un blog d’un amoureux de Venise. Histoire singulière et mystère pour ce qui est de l’avenir 
! 
Quant à moi, pour mon dernier séjour en mai et juin de cette année, j’avais loué un petit local sur le quai de la Giudecca entre la station Redentore et Palenca, qui a été un temps une boulangerie. Réaménagé en deux pièces, c’était assez petit, sans luxe hormis une large baie (l’ancienne devanture) munie d’une glace sans tain qui nous permettait une vue absolument magnifique sur le Canal et sur la quai des Zaterre en face, sur tous les mouvements permanent des bateaux, petits et grands et sur le spectacle quasi permanent lui aussi des promeneurs sur le quai qui, ignorant que nous pouvions les voir, faisaient des mines devant notre devanture et se prenaient en photo avec dans le reflet de la vitrine le quai d’en face !
De cette baie vitrée nous avions donc une vue très large qui nous permettait de parcourir du regard toute la façade de Venise jusqu’à San Giorgio Maggiore. Je connais maintenant tous les clochers d’Eglise qui jalonnent cette façade : San Anzolo Raphaël, San Sébastian, Dei Carmini, San Trovaso, Les Gesuati, San Stefano, la Salute, San Zacharia et au loin vers la via Garibaldi : San Pietro et son campanile en pierres d’Istrie. Comment se lasser d’une telle profusion de monuments dont nous n’étions séparés que par l’eau aux couleurs changeantes du Canal de la Giudecca ? L’alignement des immeubles le long du quai des Zaterre donne également a admirer un véritable nuancier des teintes, toutes plus ou moins délavées, de l’ocre à toutes les nuances de saumon en passant par des verts pistaches. Ce ne sont pas ici les couleurs vives de Burano mais les couleurs passées du vieux Venise.
Devant ce paysage urbain coloré, changeant souvent de luminosité sous le ciel mouvant de Venise, nous voyons passer, le matin à l’heure du petit déjeuner et le soir les grands navires de croisières qui dépassent en hauteur la plupart des immeubles de la ville et qui sont sources, ici, de polémiques puisque certains craignent pour les fondations des immeubles. Je dois avouer qu’en ce qui me concerne je prenais plaisir à voir passer ces grands vaisseaux qui font rêver à des horizons lointains , encore que ceux là n’allaient jamais très loin et que nous les revoyions régulièrement presque une fois par semaine.
Nous avons donc pris nos habitudes et après les courses du matin nous nous installions à la terrasse de notre café favori à la Palenca pour déguster petit noir ou Sriptz s’il était plus tard. Dans la journée nous allions de l’autre côté d’un coup de Vaporetto pour découvrir ou revoir certains quartiers de la ville et le soir après dîner nous parcourions notre quai jusqu’au bout, prés de Zitelle et là, assis sur un banc nous admirions ainsi la nuit sur le canal, la Douane de mer, le palais des Doges faiblement éclairé.
Nous avons connu, pendant la durée de notre séjour, a peu près tous les temps et de notre baie la vue sur le Canal et sur Venise n’a cessé de changer entre soleil, nuages divers et ciel orageux. L’eau du canal, plus ou moins agitée prenait des teintes diverses et par temps de pluie on voyait les gouttes éclater à la surface.


lundi 22 octobre 2012

Journées cruciales pour la Tunisie

Nous entrons ce 22 octobre dans une semaine absolument déterminante pour la Tunisie. Il ne faut jamais croire que tout se joue définitivement mais cette semaine est cependant cruciale car si rien ne se passe on risque vraiment d'entrer dans une nouvelle dictature.
Dans ma lettre aux Tunisiens que j'avais intitulée: "Tunisiens réveillez vous" je concluais sur une note optimiste en disant selon la très belle formule de Julien Green que la Tunisie avait devant elle "Mille chemins ouverts".
C'est maintenant que les choix doivent être faits.
Je rappelle que le pouvoir en place, la Troïka (CPR de Marzouki, Etakatol de Jaffar et Nadha de ganouchi) n'ont de légitimité juridique, politique et morale que jusqu'au 23 octobre. Ce pouvoir est , en effet, issu de la Constituante qui a été élue selon le décret de convocation pour un délai d'un an. Quelque soient les analyses auxquelles on peut se livrer ce délai s'impose . En effet en raisonnant par l'absurde et si délai ne s 'impose pas cela signifie que  l'on est en présence d'une Assemblée au pouvoir sans limite de temps : cela s'appelle la dictature.
Je dirai enfin que le pouvoir en place a montré son pouvoir de nuisance. Jamais la Tunisie n'a été dans un tel état de déliquescence, la violence se développe, le tourisme régresse, le parti islamiste a , par la bouche de son leader Ganouchi dit clairement que son projet n'est pas la démocratie et les libertés mais une véritable théocratie, la police et la justice se déshonore de jour en jour, la corruption bat son plein et j'en passe....
Si donc, je le répète ce pouvoir ne respecte pas ses propres engagements et se maintient comme il semble vouloir le faire au delà du délai, ce ne seront pas "mille chemins ouverts " mais le chemin de la régression et de la dictature.

mardi 16 octobre 2012

Jolis mois de mai

Je viens de terminer la lecture de ce roman qui a la particularité d'avoir été écrit à quatre mains par des amis béarnais. Je connais une d'entre ces auteurs, Jacky Bouzigues, qui fut , un moment , ma consoeur au barreau de Pau. C'est dire avec quel intérêt particulier j'ai lu ce livre.
Je vais dire dire, d'abord, mon admiration pour l'exercice. Ecrire ,ainsi, à quatre j'ai un peu de mal à imaginer  toutes les difficultés qu'il a fallu surmonter pour que l'ensemble ait une unité, notamment de style, ce qui est le cas. Je crois, cependant, que les difficultés n'ont rien été à côté du plaisir que les auteurs on dû ressentir tout au long de cet exercice et qui se sent à la lecture, notamment grâce a cet humour permanent à chaque page.
Ce récit est une tranche de vie de plusieurs jeunes gens en mai 1968 et, pour moi  qui ai vécu cette époque j'  y ai retrouvé, très bien rendue, l'ambiance de liberté et de jeunesse qui est justement la marque de ce joli mois.
L'intrigue policière sert de trame mais ce qui est très réussi ce sont toutes les notations, ici et là, sur le climat, l'ambiance de Paris a ce moment. Personnellement j'étais demeurés a Pau en ce mois de mai mais le livre me fait traverser le Paris intemporel que j'aime tant et il est , aussi, une réflexion sur le temps qui passe, qui met un terme a certaines illusions, mais qui reste toujours au fond des coeurs.
Je félicite chaleureusement les auteurs et je fais le voeu qu'il connaisse encore les joies de l'écriture.

lundi 15 octobre 2012

L'étoile jaune et le croissant de Mohammed Aïssaoui

J'ai lu ce livre ,pourquoi ne pas le dire,avec souvent ,des larmes au bord des yeux , avec une émotion pour l'histoire racontée, mais aussi, pour cette émotion de l'auteur que l'on sent courir tout au au long de son texte.
Ce livre est d'abord une enquête dans un passé, pas si lointain, mais déjà difficile à cerner. J'avais moi-même ressenti exactement les m^me sentiments lors de ma plongée dans les archives de Genève et d'Aix en Provence à la recherche de l'histoire de ma famille paternelle pour l'écriture de mon premier livre : "Algérie, Algérie Que me veux-tu?"
Ce que l'auteur dit des archives:"On oublie que les archives ne sont pas que des bouts de papier, elles sont faîtes de sueurs, de larmes et, parfois, de sang. Il faudrait prendre le temps de lire en profondeur, une a une, ces vies, les raconter" comme je le comprends et comme je l'ai ressenti!
Toujours a propos des archives cette phrase que j'approuve entièrement: "Je crois que plus un pays est libre, plus sa volonté de préserver la mémoire est grande...Un pays libre n'a pas peur de son passé."
Mais ce livre n'est pas une réflexion sur les archives et le temps passé il est une enquête approfondie pour savoir si, comme cela a été souvent dit, la Grande Mosquée de Paris a aidé a sauver des juifs pendant l'occupation. La Grande Mosquée de Paris a cette époque était dirigée par le recteur Si Kaddour Benghabrit. Enquête passionnante qui nous fait faire connaissance avec ce personnage intéressant mais dont on ressort un peu frustré car aucune réelle certitude n'est établie. On se passionne (j'ai lu ce livre d'une traite a sa réception) pour cette enquête.
Enfin, en ces temps, ou une certaine forme de l'Islam donne une image tellement mauvaise, je suis sûr que beaucoup partageront le souhait très émouvant de l'auteur de voir un jour, le Mémorial de Yad Vashem consacrer un Arabe comme Juste entre les Nations:Mohamed V,Si Kaddour Benghabrit, Ahmed Somia, Abdelkader Mesli, Mohammed Benzouazou, Ali Zitouni, Ali Sakkat, Khaled Adul-Wahab, Moncef Bey

samedi 6 octobre 2012

Einstein et Dieu


Je viens de lire l'information selon laquelle la lettre d'Einstein a Dieu vient de se vendre pour des millions de Dollar.
C'est l'occasion pour rappeler quelques  idées extrêmement claires exprimés par ce grand savant sur le Dieu créé par les hommes et, à notre époque ou la religion monothéiste fat tant de mal il est bon de monter qu'un savant de cette envergure était parfaitement conscient que  Dieu n'était qu'une invention humaine.
Cela heurtera  certains mais ce n'est pas parce que cela heurte que ce n'est pas sérieux, au contraire.
Je me conterai de citer cette phrase:

Le mot Dieu n'est, pour moi, rien d'autre que l'expression et le produit de la faiblesse humaine. (…) La Bible est une collection de légendes et de contes de fées, certes honorables mais primitives et infantiles",
Figurez vous que je préfère croire un savant de cette envergure  a qui l'on doit l'une des plus grande découverte (la relativité) du siècle que'un certain nombre de fanatique de la foi...

jeudi 20 septembre 2012

Cap Sounion

Nous sommes arrivés, comme prévu, ce matin au Cap Sounion dans un appartement dominant une très belle crique. 





Les personnes avec lesquelles nous avons échangées, de manière tout à fait généreuse, ont mis à notre disposition un chauffeur qui vient de nous conduire dans un restaurant situé au pied du temple de Poséidon et nous avons dîné fort agréablement de poissons en ne cessant de jeter un oeuil sur ce tempe illuminé dans la nuit noire qui l’entoure.



Ce Cap Sounion est une endroit magique que j'ai souvent entendu évoquer par le Bâtonnier André Thoumieux qui y passait une semaine chaque année.
Il permet aussi d'évoquer cette période d'avant le monothéisme. ou les Dieux étaient nombreux et souvent à l'image humaine.
La naissance de ce temple telle qu'elle est rapportée par la légende nous montre des Dieux jaloux et vindicatifs mais , au moins, il n'entendaient pas tout régler comme voudrait le faire le Dieu du monothéisme ou plutôt comme voudraient nous le faire croire les hommes adeptes de  ces monothéismes.
Voici l'histoire de la création du temple de Poséidon et j'avoue que je préfère et de loin ces Dieux là :

Lors d´une fête à Athènes, les dieux organisèrent un concours pour savoir lequel d´entre eux serait le protecteur de la ville. Poséïdon, dieu des mers, frappa un rocher de son trident. De cette faille, jaillit l´eau salée. Athéna créa l´olivier, symbole de paix qui plus tard deviendra son emblème. Toutes les femmes athéniennes votèrent pour Athéna et tous les hommes pour Poséïdon. Les femmes étant plus nombreuses que les hommes, ce fut Athéna qui devint la protectrice d´Athènes. Alors Poséïdon inonda la campagne environnante sous le coup de la fureur, jusqu'à ce que Zeus trouve un arrangement : Poséïdon obtint ainsi un temple au cap Sounion.
Ainsi se termine donc notre séjour en Grèce qui a eté vraiment très agréable et qui nous a permis de faire connaissance de personnes particulièrement chaleureuses.


dimanche 16 septembre 2012

La vie rêvée d’Ernesto G. de Jean Michel Guenassia chez Albin Michel


Voilà un roman de plus de quatre cent pages qu’on ne lâche pas : histoire de Joseph Kaplan né a Prague, médecin, spécialiste des maladies infectieuses qui exerce un temps au sein de l’Institut Pasteur à Alger et qui nous fait traverser l’histoire contemporaine, notre histoire, de la guerre de 14 à nos jours.

Histoire d’un homme, de sa famille, de ses proches à Prague, Paris, Alger et, de nouveau Prague pour son malheur. Histoire émouvante et cruelle.
La deuxième partie, particulièrement intéressante, nous montre l’horreur au quotidien des régimes communistes (en réalité de toutes les dictatures). Il ya dans cette description précise et documentée une condamnation sans appel de ces régimes qui au prétexte de créer un monde plus juste ont tout simplement martyrisé des peuples.

On quitte ce roman en se disant que la liberté, certes peut créer de graves injustices, mais qu’elle est cependant mille fois préférable à cette volonté de régenter, de contrôler la vie des individus en faisant simplement leur malheur.

Il y a, enfin, et c’est le côté le plus romanesque de l’œuvre, un portrait de Che Guevara pris entre l’illusion de la révolution et le sentiment d’être passé à côté de l’essentiel.

A lire absolument pour se guérir définitivement des illusions du communisme.

samedi 15 septembre 2012

ECHANGE AU PIREE


Nous voilà pour douze jours au Pirée dans le cadre d’un échange d’appartement. Nous sommes installés dans un quartier du Pirée dont on dit qu’il est le quartier des armateurs :  « Marina Zéa ». L’appartement de 240 m² avec une très grande terrasse d’environ 60 m² donnant sur la marina est très agréable et le quartier est très vivant, avec, s’agissant d’un port de plaisance un côté vacances estivales permanentes.




Nous avons maintenant nos habitudes. Comme nous ne disposons pas de l’internet à l’appartement nous nous installons régulièrement sur une terrasse de café et nous utilisons la liaison wifi en buvant un café glacé ou un ouzo selon l’heure. Il y a une petite place pas loin avec une dizaine de cafés et leurs terrasses où se retrouve la jeunesse. Nous avons élu domicile en fin de matinée et en fin d’après midi au Fontana.
Hier, nous avons passé la journée dans l’île d’Hydra à deux heures du Pirée. (Retour, un peu agité, dans un aéroglisseur).



Hydra est un petit port comme il en existe beaucoup en Grèce avec sur le quai de nombreuses terrasses de bars et de restaurants et partant de là des ruelles étroites qui conduisent en montant vers la bourgade avec, souvent, d’agréables maisons fleuries. Bonheur supplémentaire : pas d’autos ni de motos, rien que des mules, assez joliment harnachées et chargées de monter marchandises et bagages, à petits pas sur les chemins de terre autour du port ou dans les ruelles du village.



Nous avons découvert pour déjeuner un restaurant avec sa terrasse donnant sur la mer, le Péloponnèse en face et le village. Au pied de ce restaurant, des plateformes en ciments permettant de s’installer pour se baigner dans une eau émeraude et magnifiquement claire. J’ai beaucoup regretté de n’avoir pas pris mon maillot. Cette eau m’a beaucoup tenté.
Ce restaurant  « L’Olimos » je ne peux que le conseiller à ceux qui séjourneraient à Hydra. Retour à 22 heures au Pirée.
Nous venons de rencontrer la famille de ceux avec qui nous échangeons et ils nous proposent de terminer notre séjour dans un autre appartement qu’ils ont au Cap Sounion. Nous allons accepter cette agréable perspective

dimanche 2 septembre 2012

Tunisiens: Réveillez vous !

J'ai laissé ce blog un peu en déshérence pendant une partie de l'été, vacances obligent. Par ailleurs je travaillais pendant ce temps à un petit livre, un peu à la manière d"Indignez vous " de Stéphane Hessel et qui est une lettre adressée à mes amis tunisiens à cette période cruciale de leur histoire.
Voici ci-dessous le texte de la quatrième de couverture qui résume mon projet:

"Cette lettre aux Tunisiens est écrite par un amoureux de la Tunisie qui n’a qu’une intention : aider ses amis. Il a suivi les événements jour après jour, presque heure par heure et il est passé par les mêmes sentiments que beaucoup : fierté de ce qui a été réalisé dans le clame relatif par rapport a  bien d’autres pays arabes, colère pour les dérives graves qui ont été constatées et que le gouvernement semble ne pas voir ou qu’en tous cas il ne combat pas, espoirs tout de même en raison de la qualité de ce peuple qui vaut mieux que l’avenir que certains idéologues obscurantistes veulent lui donner."

On peut trouver ce livre que j'ai voulu a prix coûtant c'est a dire a très petit prix en téléchargement sur le site de mon éditeur: www.lulu.com  et avec ce lien:
http://www.lulu.com/shop/jean-pierre-ryf/tunisiens-r%C3%A9veillez-vous/ebook/product-20365134.html

Vous pouvez aussi le lire sur le blog de mon ami Rachid Barnat qui a d'ailleurs enrichi mon texte par des liens a ses propres articles et a des documents qui permmettent d'avoir une excellente analyse des évenements en cours.

jeudi 12 juillet 2012

Festival d'El Jem

Sous un ciel bleu nuit, magnifiquement étoilé et dans l'amphithéâtre romain d'El Jem se déroulait, hier soir, un des spectacles du Festival d'El Jem .
Agréable soirée avec l'orchestre des Cent violons Tsiganes de Budapest qui nous a donné pendant près de deux heures la musique si envoûtante de ce peuple avec en bis quelques standards mondiaux le premier, l'ouverture d'u chant très connu d'Oum Kalshoum et le second, la vie en rose, reprise en coeur par un public bon enfant.
Dommage que cet amphithéâtre romain, très bien conservé, soit un peu loin d'Hammamet (150 Km) car nous aurions volontiers assisté aux autres soirées de ce mois de juillet.

dimanche 8 juillet 2012

Jean Noel Pancrazzi: La Montagne

J'apprécie depuis longtemps l'oeuvre de Jean Noel Pancrazzi dont j'ai lu, a peu près, tout ce qu'il a publié: Madame Arnoul, Madame Camps, Long séjour, Dollars de sable et, ces derniers jours, la montagne, paru récemment chez Gallimard.
Cet écrivain né à Sétif ou dans les environs où son père s'occupait d'un moulin a blé dans cette région qui fut le grenier à blé de Rome, a consacré une majeure partie de son oeuvre à l'évocation de son enfance dans ce coin d'Algérie. Né en 1949 il n' a ,comme moi, connu que la guerre. Dans La Montagne il revient sur un drame, l'assassinat d'un groupe de jeunes enfants, enlevés et tués dans cette montagne toute proche du village ou ils vivaient.
Dans un style absolument magnifique où l'émotion est toujours là , à fleur de phrases, il nous fait le récit , de manière poignante du drame, de ses suites et du départ , peu après en juillet 1962 de tout ce petit peuple déjà meurtri par le drame , mal reçu en France et sa dure confrontation avec de nouvelles réalités.
Avec une histoire dramatique mais dans le fond assez mince, avec des mots simples et une émotion qui ne tombe jamais dans le pathos, il rend bien l'atmosphère de cette époque que j'ai moi-même vécue et qui me  rend ce livre particulièrement émouvant et attachant.

mercredi 4 juillet 2012

Jean Sènac et Albert Camus


Je ne connaissais Jean Sénac, le poète, que pour l’avoir rencontré aux détours de mes lectures. Je ne savais rien de lui si ce n’est sa mort dans un petit appartement minable d’Alger, assassiné en 1973 dans des conditions jamais élucidées : crime de rôdeur, de mœurs ou politique ?
Mort qui évoque inévitablement celle de Pier Paolo Pasolini et celle du poète aimé de Sénac Garcia Llorca.
Je viens donc d’en apprendre beaucoup sur lui  en lisant, sous le soleil d’Hammamet, le livre d’Emile Temime et Nicole Tuccelli : « Jean Sénac, l’Algérien. Le poète des deux rives. » (Editions Autrement 2003).
Ce livre est préfacé par Jean Daniel qui rappelle l’amitié qui lia Jean Sénac a son aîné Albert Camus et leur rupture douloureuse a propos de l’Algérie. Le livre contient une analyse approfondie des rapports qui furent ceux du poète et de l’écrivain et sur les critiques que Jean Sénac adressa a Camus à propos de l’Algérie.
Ce livre m’a manqué lorsque j’ai écrit sur les rapports de Camus avec les Algériens.
Camus va aider et aimer Jean Sénac et leur rupture sera d’autant plus douloureuse.
Jean Sénac a , immédiatement, dés avant le déclanchement de la guerre d’Algérie, pris parti pour l’indépendance de ce pays ce que Camus ne parviendra jamais a faire.
Sénac continuera a vivre dans l’Algérie indépendant mais sera très vite gagné par la désillusion. Cette désillusion il n’hésitera pas  à la dire haut et fort et il déplaira au pouvoir. Au point que celui-ci veuille l’éliminer ? La question reste posée.
Mais on ne peut s’empêché de plaindre cet homme, à la sensibilité rare, dont la vie rappelle beaucoup celle de Camus (même naissance dans un milieu pauvre, même élévation par la culture, même atteinte par la maladie, même amour de l’Algérie) et qui a dû  si cruellement souffrir de voir le chemin pris par l’Algérie indépendante dans laquelle il avait mis tant d’espoir.

jeudi 28 juin 2012

Jane Austen

Je viens de découvrir Jane Austen, magnifique écrivain anglais et cela grâce a Arte qui vient de diffuser un cycle : deux grands films tirés de l'oeuvre de cette anglaise: Raison et sentiments et Orgueil et préjugés avec des acteurs tout a fait remarquables et avec un scénario qui suit vraiment au plus prêt les deux romans. Je peux le dire car , après avoir vu ces films j'ai tenu à lire l'oeuvre de Jane Austen et je la conseille à tous.
Pour ceux qui n'ont pas vu ces films je précise que l'on peut les revoir sur le site d'Arte et que sur ce site existe aussi un ensemble d'études de l'oeuvre de cet écrivain.

vendredi 8 juin 2012

Encore le Jardin d'Eden

J'ai déjà évoqué dans ce blog ce jardin situé dans la Giudecca, à quelques mètres de notre logement et dont nous n'apercevons, en nous promenant, que les murs d'enceinte et les hauts arbres. Ce jardin :"Le jardin d'Eden" a une histoire absolument captivante qui est racontée dans un blog d'un français amoureux de Venise que je suis régulièrement et qui figure d'ailleurs dans mes blogs préférés cités en marge du mien.
Je ne peux que renvoyer à cette histoire du Jardin d'Eden en regettant, pour ma part, de ne pas pouvoir le visiter. peut-être pourra t on le faire un jour, dans la nouvelle étape de sa curieuse histoire.
Et vous pouvez lire cet article du Monde consacré a un livre sur les jardins

jeudi 7 juin 2012

Tourisme a Venise

Voilà trois semaines que nous sommes a Venise et nous venons de recevoir une amie,également amoureuse de la Ville. Avec elle nous avons découvert ou rdecouvert quelques lieux moins connus des touristes et d'abord tout le quartier de San Pietro et de San Elena.
On parcourt d'abord la Via Garibaldi qui est une des plus larges rues de Venise, gagnée sur un canal et là par un pont on entr sur une île: île de San Pietro qui est le lieux u tout a commencé a Venise. Il y a là, notamment, l'Eglise San Pietro qui fut le centre religieux avant San Marco: un haut campanile en pierres blanches d'Istrie qui pensche un peu et une Eglise qui contient à l'intérieur un trés beau plafond a fresques. On peut également voir un trône en marbre blanc , dit "trône de Pierre" qui comporte curieusement des inscriptions en arabe.
L'Eglise et le campanile se trouvent sur un petit Campo trés agréable, très tranquille qui donne sur les murs extérieurs de l'Aresenal.
Autre lieu , encore plus ancien, dans l'histoire de la création de Venise, l'île de Torcello que je ne connaissais pas.Il faut pour s'y rendre prendre le bateau pour Murano et Burano et ensuite une sorte de navette vers l'île de Torcello. Cet île a gardé un côté sauvage et est le paradis des oiseaux de la lagune. En dehors de quelques maisons et restaurants il n' y a avoir, mais c'est absolument magnifique, que la plus anienne Eglisede Venise remarquable par ses mosaïques byzantines. L'une de ses mosaîque , de vaste dimension, est consacrée à l'évocation did.actique du jugement dernier. Tout cela pour édifier le bon peuple qui , à l'époque, ne savait pas lire et avait besoin de "bandes dessinées".

lundi 28 mai 2012

Concerts aux Frari et au Palais Bru-Zane

Samedi 26 Mai nous avons assité à un concert dans la magnifique église des  Frari sacrée à l'Assomption de la vierge en 1492, l'une des plus belle de Venise et qui est, aussi, avec  San Giovani et paolo une sorte de Pantheon de la ville. De trés nombreuses personnalités,Doges et nobles y ont des tombeaux et aux Frari se trouvent les tombeaux monumentaux du Titien et de Canova.
Le concert était à 20 H. et nous nous y sommes rendus à pied par les petites rues et campos d'un quartier que nous connaissons bien maintenant.
Nous étions installés devant le Coeur, entre les stalles en bois magnifiquement sculptées, face au grand tableau du Titien "L'Assomption de la Vierge", derrière lequel de hauts vitraux étaient encore éclairés par le soleil couchant.
Le programme était consacré à des pièces d'Orgue de Theodore Dubois et de Charles-Marie Widor.
A la fin du concert nous avons pu déambuler dans la basilique très bien éclairée et avons, à nouveau, admiré les merveilles (peintures et sculptures) qu'elle contient.

Dimanche 27 Mai à 17 H. nouveau concret, cette fois , au Palazzo Bru-Zane que je souhaitais voir depuis longtemps. Le Palais a été acquis et restauré par la Fondation Bru du nom de l'héritière des Laboratoires UPSA dont le siège est , je crois à Agen.La restauration a été magnifique et, tous les plafonds en gypse et a fresques ont retrouvés leurs couleurs d'antan. Une videà sur le site du Palais montre bien l'importance du travail réalisé.
Une fois la restauration terminée, le Palazzo (qui se trouve pas très loin des Frari) a été consacré à la musique romantique française et inauguré en 2009. Des concerts, conférences, colloques y sont régulièrement organisés et la Fondation édite de nombreux ouvrages consacrés à la musique romantique française. On peut retrouver davantage de précisions sur les activités sur le site du Palais Bru-Zane.
Le concert a eu lieu dans le très beau salon du Palais qui comporte une galerie limitée par une rampe en boiseries anciennes et sous un plafond en gypse et à fresques.On pouvait se croire revenu dans un salon de musique du XVIII° siècle!
Au programme du piano, cette fois, mais toujours des oeuvres de Theodore Dubois, ici interprétées par deux pianistes, un canadien, Olivier Godin et l'arrière petite fille de Théodore Dubois, Carole Dubois.
Moment agréable , dans un lieu superbe.

lundi 21 mai 2012

Intrigue a Venise






En vue de mon séjour à Venise j’ai téléchargé sur mon livre numérique plusieurs romans et essais et parmi les romans « Intrigue à Venise » d’Adrien Goetz (Grasset 2012), sorte de roman policier dans le milieu artistique de Venise, celui des écrivains, des peintres et des collectionneurs d’œuvres d’art.

L’intrigue se déroule autour de la disparition d’un tableau inconnu de Rembrandt, cette disparition entraînant quelques meurtres. Pénélope, qui est apparemment une héroïne habituelle de l’auteur, est conservatrice à Versailles , spécialisée dans les « tissus coptes anciens » et elle se trouve mêlée à l’intrigue alors qu’elle participe à un colloque à Venise sur « l’histoire des gondoles » !

Le cœur de l’intrigue se déroule dans le milieu des « écrivains français de Venise » sorte de club animé par la passion de cette ville et, ou, comme dans tout groupe humain, toutes les petites passions, les petites jalousies trouvent a se développer.

Derrière l’intrigue proprement dite il y a, tout au long de ce roman et c’est ce qui en fait le charme, une critique ironique de ces amoureux de Venise et sur tous les lieux communs associés à cette cité qui a fait couler tant d’encre.

Il semble que ce club d’écrivains français ait vraiment existé et qu’il s’appelait le « club des moustaches » !

Il y a aussi quelques aperçus sur l’Italie fasciste et sur le pillage, pendant cette période, des œuvres d’art appartenant aux juifs. Ce roman se lit bien et l’on y apprend quelques petites choses même si , selon moi, ce n’est pas un grand roman. Il a eu, en revanche, pour moi un autre intérêt puisque l’ensemble de l’action se déroule dans divers lieux de Venise que je connais et que j’étais en train ou que je m’apprêtais à revoir.



vendredi 18 mai 2012

La recherche de San Stefano

De notre baie vitrée tout juste en face, je vois depuis notre arrivée, le campanile d'une église qui penche assez fortement sur la droite. Pas tout a fait la tour de Pise mais.... J'ai donc voulu savoir quelle était cette église parmi le millier de Venise.
A vue d'oeil elle me semblait assez près et juste derrière le quai des Zatterre qui nous fait face. En réalité il m'a fallu pérégriner pour la trouver. Il m'a fallu franchir le Grand Canal par le pont de bois de l'Académia, traverser le Campo San Vidal puis le Capo San Stefano et, là, juste derrière se trouve, en effet, camapnile penché vers un petit canal, l'église San Steafano construite, d'après la plaque qui figure à l'entrée entre le X° et le XI° siècle et retouchée plusieurs fois. Cela ne nous rajeunit pas et explique, sans doute, son côté un peu penché!
Le quartier tout autour est très vivant avec de nombreux commerces, terrasses de bar et de restaurant et cette grende place le Campo San Stefano. C'est sur ce Campo que le 2 Avril 2005   vers 22 heure j'ai appris la mort du Pape Jean Paul II. Toutes les cloches du millier d'églises de Venise se sont mises alors à sonner le bourdon et ce son lent, sourd et puissant était très impressionnant dans la nuit et, émouvant aussi, car j'aimais bien ce Pape à qui nous devons pour une grande part, ne l'oublions jamais, la chute des régimes communistes.

mercredi 16 mai 2012

Arrivée à la Giudecca

Arrivée à la Giudecca






15 Mai. Après un voyage sans encombre nous découvrons le petit logement loué sur internet. C’est effectivement assez petit, un ancien commerce réaménagé en appartement, mais la pièce à vivre a un charme fou car elle a conservé l’ancienne vitrine du commerce du commerce remplacée par une glace sans tain.




Nous voyons donc en face de nous tout le quai des « Zaterre » avec, un peu sur la gauche l’Eglise baroque des « Gesuati », un peu sur la droite l’arrière de la « Salute » qui se trouve à l’entrée du Grand Canal et très à droite la très belle « San Giorgio Maggiore » avec son campanile., autrement dit et sans conteste la plus belle vue de Venise.

Nous allons donc passer un mois avec cette vue sublime sur le Canal de la Giudecca du petit déjeuner au soleil couchant !

Avec cette glace sans tain nous voyons tout ce qui se passe sur les quais et sur le canal, les gens qui passent en se regardant dans notre glace, réajustant une coiffure ou même se prenant en photo. On a la drôle d’impression qu’ils nous voient alors que c’est nous qui les voyons sans qu’ils s’en doutent.

Tout le long de la baie vitrée il y a une longue table sur laquelle j’écris ces lignes en levant, de temps en temps mon regard sur le paysage et en regardant la vie vénitienne se dérouler sur le canal et sur les quais. Avec ce spectacle magnifique et vivant le risque est de ne plus bouger.

Il y a , cependant, en face, les quartiers de Venise qui nous appellent et que nous serons très heureux de revoir.

16 Mai. Nuit excellente et, ce matin, ciel très noir, pluie dense et vent sur Venise au point que Randy n a même pas voulu rester une minute dehors pour faire ses besoins !

Heureusement que nous avons un mois devant nous car ce temps aurait pu nous déprimer ! Nous nous installons donc à notre table de travail face à ce paysage magnifique mais bien mouillé : une autre facette de Venise ! Les gens passent ce matin devant nous en ciré, sous leurs parapluies qu’ils tiennent fermement en luttant contre le vent. On ressent d’autant plus le plaisir d’être à l’abri.

lundi 14 mai 2012

Je voterai Bayrou


J’ai toujours, depuis que, je suis en âge de voter, donné ma voix au parti socialiste et j’ai fait partie des deux premiers conseils municipaux d’André Labarrére.  Par contre je n’ai jamais adhéré au parti socialiste, mon tempérament m’empêchant de me plier entièrement à la discipline partisane et il m’est arrivé d’être critique à l’égard de telle ou telle décision du parti et de tel ou tel comportement du pouvoir socialiste. En un mot j’ai toujours souhaité conserver ma totale liberté et je vais en user, cette fois encore, en votant clairement pour François Bayrou.
Je ne suis pas le seul et, même au seing du parti socialiste, des voix se sont élevées pour appeler à faire une place à Bayrou lors de ces législatives. Il semble cependant que l’appareil du parti, par la voix de Martine Aubry, ait décidé de maintenir sa candidate Nathalie Chabanne  dans la circonscription de Bayrou. C’est une erreur. Voilà pourquoi.
Je n’ignore évidemment pas que F. Bayrou a, même en appelant à voter F. Hollande, a critiqué la partie économique du programme du parti socialiste. Est-ce une raison suffisante pour ne pas l’aider à conserver son siège de député ?
Je crois d’abord que le pays tout entier perdrait à ne pas donner à la voix forte de Bayrou la possibilité de s’exprimer au Parlement. Il a sur le plan des valeurs et du renouveau de la vie démocratique dans ce pays une position qui n’est pas très éloignée de celle de F. Hollande et je pense que son soutien ne sera pas de trop lorsqu’il faudra faire passer des textes tendant à moraliser la vie politique et à aller vers une  démocratie plus forte et plus juste. Je ne veux absolument pas faire injure à la candidate du parti socialiste mais il est clair que, pour le moment, sa voix portera moins que celle de F. Bayrou.
Or cette question des valeurs est aussi importante que le programme économique pour réconcilier les français avec la classe politique et pour, ce faisant, combattre le Front National.
Ce geste vers Bayrou aurait aussi un autre très grand mérite c’est d’éviter de donner au Parti socialiste une image sectaire qu’il a eu quelques fois dans le passé.
On va me dire que cette attitude fâcherait le Front de gauche et Mélenchon.  Or aider Bayrou à sauver son siège ce n’est pas adopter son programme et cela seul pourrait, en effet, irriter Mélenchon. J’ajoute que le parti socialiste gagnerait également à aider dans le même temps  Mélenchon à gagner un siège dans la circonscription de Marine Le Pen.
Il y aurait là deux gestes qui indiquerait clairement que le parti socialiste a un programme et qu’il s’y tiendra mais qu’il est pour que d’autres idées puissent s’exprimer au Parlement et être, ce que Bayrou et Mélenchon ont promis, dans une opposition constructive et non systématique. Et que l’on ne me parle pas de « petits arrangements politiciens »Ils existent déjà et amplement avec les Verts notamment.
Voilà pourquoi, en ce qui me concerne et pour la première fois, je voterai F. Bayrou.

samedi 5 mai 2012

Chapeau bas M. Bayrou!

La prise de position de F. Bayrou est courageuse et il faut la saluer. Le voilà , en effet, bien isolé au sein de la droite et cet isolement il savait qu'il arriverait et il l'a clairement accepté au nom de ses valeurs essentielles. Pour mesurer à la fois son courage politique et sa fermeté sur ses convictions profondes il suffit de comparer avec un certain nombre de prétendus "humanistes" qui mettent en avant leurs valeurs et qui, pourtant  soutiennent Sarkozy et sa dérive droitière,sa politique de division des français, de stigmatisation outrancière des étrangers, sa volonté de placer des frontières ( évidemment entre les hommes) car pour les capitaux c'est ouverture à tout va. Je pense ici aux discours des Borloo, Bockel, Rama Yade et autres radicaux  qui soutiennent qu'ils partagent les même valeurs d'ouverture et de tolérance que Bayrou mais qui cautionnent le discours nauséabond de Sarkozy. Doit- on encore croire Borloo, Bockel, Rama Yade et autres "humanistes" autoproclamés?
Cette position de Bayrou  est un évènement important et aura des conséquences. Je ne crois pas du tout qu' à la longue Bayrou en souffre. Au contraire il confirme sa stature hors du commun et loin des petits calculs politiciens. les Français lui en sauront gré je pense et sa voix continuera de porter.
Quant aux autres, je pense toujours au Bockel, Borloo ,Rama Yade et autres ils vont à la défaite et ils sont, à mes yeux, déshonorés et n'ont plus aucune crédibilité car qu'ils ne viennent pas nous dire qu'ils espéraient peser de l'intérieur sur la dérive de Sarkozy. On a vu le résultat :il est parlant.

samedi 28 avril 2012

Le temps de rêver est bien court


"Le temps de rêver est bien court" ce vers d'Aragon est le titre d' un roman de Bertrand  Longuespé qui vient de paraître aux Editions Thierry Marchaisse et  qui traite  de la fin de la guerre d’Algérie. Je n’ai rien appris, a proprement parler, sur cette période que j’ai vécue mais j’ai retrouvé, bien rendue, l’atmosphère de ces années 1960-1962.c’est à dire ce moment où tout allait finir dans les drames que l’on sait.
Edgard Grion, un jeune breton tenté par le communisme est envoyé en Algérie  et se trouve confronté avec la guerre dans les djebels. Il est sous-lieutenant et fera consciencieusement son « travail » de militaire jusqu’au jour où, approché par des communistes il se livrera à de l’espionnage, un espionnage en vérité bien anodin mais toujours délicat en période de guerre.
Il rencontrera  grâce a un compagnon d’armes une famille de colon  algérois et tombera amoureux de la fille de la famille, ce qui l’attachera au pays  et lui fera comprendre le drame des pieds-noirs.
La compléxité de cette guerre est bien rendue. La  fin de la guerre, la lutte désespérée de l’OAS, la torture, les assassinats dans les deux camps et, enfin le départ. Tout cela est bien rendu.
Et ce roman est écrit par un auteur né en 1970 qui n’a donc pas connu cette période. Voilà le miracle de la littérature !

lundi 23 avril 2012

Réflexions de premier tour


Dire que je suis satisfait de ce premier tour des élections présidentielles ce serait peu dire. J’ai déjà écrit dans ce blog que Sarkozy avait été le plus mauvais président de la V° République et je suis assez heureux que, finalement, les français à une très grande majorité le lui ai dit. En effet et quelque soit les postures (intellectuellement douteuses) des représentants de l’UMP il est clair que Président sortant et n’obtenant en tout et pour tout qu’un peu plus de 27 % des voix il ne peut s’agir que d’un désaveu cinglant. Plus des deux tiers des suffrages exprimés ont dit clairement que Sarkozy devait partir. 
Que veut-on de plus ?
Alors certes il y a dans ces mécontents de Sarkozy prés de 18% de voix du Front National. C’est d’ailleurs un des éléments qui fait de ce Président le plus mauvais : il n’a cessé de monter les français les uns contre les autres et n’a cessé de prendre à son compte les thèses du front national de manière démagogique et populiste en espérant en retour que les électeurs du Front voteraient pour lui. Il était difficile pour l’observateur de distinguer UMP et Front National et des journaux étrangers l’ont écrit. Beau résultat ! Lourd de conséquence pour sa majorité qui court le risque d’éclater entre les partisans  très proches en réalité du Front et ceux qui ont encore quelques scrupules.
Dans sa manœuvre désespérée  Sarkozy n’a pas d’autre choix que d’aller chercher en se droitisant encore les voix du Front national. Il ne les obtiendra pas, pas en nombre suffisant en tous cas, mais il va mettre quelques éléments de sa majorité en bien fâcheuse position.
J’attends avec une impatience certaine la position des Borloo et autres Bockel. Vont-ils enfin être fidèles aux valeurs dont ils se prévalent ou ces valeurs ne sont elles qu’une façade, qu’un vernis qui s’effrite et vont-ils, malgré tout, soutenir Sarkozy. Qu’ils ne viennent pas ensuite nous parler de valeurs : ce serait de la contorsion.
Je pense donc que les jeux sont faits et qu’Hollande sera notre prochain Président et qu’il va pouvoir s’efforcer, comme il l’a redit, d’unir les français au lieu de les diviser. Ceci étant si j’ai un conseil à lui donner et un seul je lui dirai de ne pas oublier le message qu’envoi à ce pays les voix du Front National. Certes il y a parmi elles de vieux nostalgiques xénophobes et pour celles là il n  y a rien à faire et à espérer mais il y a aussi une partie du peuple qui exprime, d’autres l’ont dit, une souffrance sociale et pour ceux il faudra faire quelques chose : cela veut dire essentiellement s’attaquer aux problèmes des banlieues et ne pas négliger la question de la sécurité qui doit être entièrement revu car l’échec est patent.  Ce sera aussi moraliser la vie politique et faire, pour de bon, cette fois , une République irréprochable.
Voilà quelques réflexions de premier tour et j’attends avec sérénité le second.
Quant à la demande de Sarkozy de trois débat , j’espère que les français se rendront compte qu'une nouvelle fois, comme il l'a fait tout au long de son mandat, Sarkozy fait un "coup". Il sait parfaitement qu'Hollande va refuser. Est-ce là la surprise qu'il annonçait? Assez pitoyable et totalement indigne d'un homme d'Etat. Hollande  fera un débat et c'est déjà beaucoup car Sarkozy n'est qu'un bonimenteur,n'hésitant devant aucun mensonge (songez qu'il était a Fukushima et sur le mur de Berlin lors de sa chute!)et on ne débat pas avec un bateleur de foire.

jeudi 12 avril 2012

Andalousie

Je termine un séjour de huit jours a Séville dans le cadre d'un échange d'appartement et je reste sous le charme de cette ville où j'ai déjà séjourné plusieurs fois avec toujours le même bonheur. J'ai revue, en effet, avec la même émotion esthétique te le même intérêt historique La Casa Piltaos as murs noyés sous les bougainvilliers, l'Alacazar real à l'architecture mudéjar et aux splendides jardins, le Parc Maria Luisa , la Tour de Oro et le Bario santa Cruz où nous avons dîné chaque soir sur une terrasse nouvelle dans l'odeur des orangers en fleurs, enfin le Paseo Collomb entre la tour de Oro et les arènes de la Maestranza avec, en face, la promenade dans le quartier Triana sur l'autre rive du Quadalquivir.

Que de lieux absolument enchanteurs et quelle douceur de vivre dans l'odeur, à cette époque, des orangers en fleurs! Ces jardins andalous qui se voulaient, chez les arabes, une évocation du paradis sont des splendeurs où il faut prendre son temps, déambuler, s’asseoir et admirer cette végétation luxuriante et diverses en écoutant les oiseaux!







Mon séjour coïncidait avec la semaine Sainte et j'ai, ainsi, vu défiler les confréries de pénitents dans leurs cagoules noires dans les rues avoisinants la cathédrale, mais je dois à la vérité de dire que cela n'a entraîné chez moi aucune émotion particulière et que j' y ai trouvé plus de traces de folklore que de ferveur véritable! Mais je me trompe peut être.
J'ai aussi profité de ce cours séjour pour faire une escapade à Grenade dans le petit hôtel "America" plein de charme que je connais depuis plus de trente ans et pour admirer évidemment, encore et encore, l'Alhambra,le Généralife et l'Albaïcin.



Evidemment je n'ai pu m'empêcher de réfléchir à cette histoire passionnante de l’Andalousie, à ce lieu où fut , à un moment, une civilisation arabe tolérante (encore qu'il faudrait, sans doute, -et je vais le faire-approfondir la connaissance de cette période) et qui devint ensuite un lieu d'affrontement entre Chrétiens, musulmans et qui vit aussi l'expulsion des juifs. Ah religions que n'ont pas fait les hommes en ton nom!

vendredi 16 mars 2012

La Révolution Tunisienne: conférence

Avec Rachid Barnat nous avons fait une conférence a Saint Vincent de Tyrosse:"La Révolution Tunisienne: réalités et perspectives".Il y a eu un public nombreux et intéressé et parmi ce public des représentants de l'Association des Tunisiens de France venus de Bordeaux et qui ont  participé aux débats qui a suivi la conférence qui était axée sur trois idées
-ce dont les Tunisiens peuvent être fiers
-ce qui peut provoquer leur colère
-ce qui permet d’espérer.
Voici trois petits extraits de cette soirée.

mardi 6 mars 2012

A quand la sagesse des religieux?

On est en plein débat- je ne suis pas sûr que ce soit l'essentiel- sur la viande Halal.Le problème a été soulevé par Marinez le Pen et, bien sûr, Sarkozy et Guéant se sont engouffrés dans ce thème puisqu'ils sont, depuis plusieurs mois à la remorque du FN et que, comme certains l'ont dit, la différence entre le FN et une partie de plus en plus importante de l'UMP est difficile à faire.
Cette position de Le Pen et de Sarkozy est, on le comprend bien, purement électoraliste. Il s'agit de draguer les français chauvins, quelques fois racistes et qui ont l'étranger (surtout le musulman en ce moment) en horreur.
Ceci étant ce n'est pas parce que le moment est mal choisi et que la manœuvre est grossièrement électoraliste qu'il ne faut pas réfléchir.
C'est , en définitive, François Fillon (non sans arrière pensée) qui a le mieux posé la question lorsqu'il a dit que "les religions devraient réfléchir au maintient de certaines traditions lorsque celles-ci ne sont plus en adéquation avec l'état de la science, des technologies et des préoccupations de santé."
Je partage entièrement  et fortement cette idée contre laquelle-il fallait s'y attendre, se sont aussitôt élevés les représentants de la religion juive et les musulmans. Or il est clair que cette prescription d'un autre âge, dictée à l'époque, par de véritables raisons de santé publique dans la mesure où il n y avait pas  en ce temps de bons moyens de conserver la viande et qu'une viande saignée  se conserve beaucoup mieux.
C'est d’ailleurs la même raison qui a entraîné la mise à l'écart de la viande de porc, cette viande se conservant moins bien que les autres.
Les hommes de ce temps ont donc édictées des règles utiles en leur temps. Et que l'on ne vienne pas me dire que Dieu s'est mêlé de la nourriture et de faire des différences entre les animaux. Malgré toute ma bonne volonté à l’égard des religions je ne parviendrai pas à y croire!
Aujourd'hui les raisons de ces règles ont complètement disparues et leur maintien n'est que l'application servile et sans réflexion de règles sans aucun intérêt.
J'ajoute que le maintient de ces règles , en dehors même de questions de foi, est dicté par des rasions financières car il y a derrière tout cela un énorme marché fort lucratif.
Enfin je pense que l'attitude à l'égard des animaux a, heureusement, évoluer et doit continuer d'évoluer pour parvenir vers plus d'humanité à l'égard des bêtes, ce qui sera , au demeurant un progrès des hommes eux-même, comme la si bien dit Marguerite Yourcenar dans cet article que j'invite chacun à méditer loin de toutes polémiques électoralistes et dont j'ai déjà fait état dans mon blog .

samedi 3 mars 2012

Dégagements jeunes peintres tunisiens à l'Institut du Monde Arabe


A Paris pour quelques jours j’ai visité, une nouvelle fois ,l’Institut du Monde Arabe d’autant qu’il vient d’être entièrement rénové. En dehors de la collection permanente qui contient de fort beaux objets anciens (manuscrits, tapis céramique et autres bijoux) il y a , en ce moment, une exposition temporaire qui ne pouvait que m’intéresser, intitulée: "Dégagements:La Tunisie un an après."
Il y a là exposé des œuvres récentes inspirées par la Révolution de décembre-janvier 2011 aux jeunes artistes tunisiens et l’on se rend compte, comme on s’en rend compte sur les réseaux sociaux, qu’il y a une effervescence extraordinaire tant dans les discussions que dans les arts graphiques.
Je dois dire que les textes qui accompagnent les œuvres et qui sont de chacun des artistes sont très intéressants. Je ne peux mettre ici des photos puisqu’il était interdit d’en prendre dans le musée mais je voudrai simplement évoquer quelques œuvres parmi toutes celles exposées et qui sont toutes originales.
Ainsi Wassim Ghozlani expose 48 photographies tirages numériques sur aluminium et son texte de présentation est axée sur le fait que l’on ne connaissait réellement que la Tunisie de la côte avec ses banlieues chics mais pas la Tunisie profonde ,celle qui a contribué grandement à la révolution et c’est celle là qu’il présente.
Patricia Triki expose aussi des photos  sous le titre « Check points 2011 » et qui représente la façon dont les tunisiens ont protégé leur quartier pendant la période .
Il ya ,aussi, une grande toile de Nabil Saouabi intitulée: « Le peintre et les bâillonnés » sur laquelle on voit entre autre la fameuse scène de Bouazizi sur son lit d’hôpital recevant la visite de Ben Ali.
Il y a bien d’autres œuvres et toutes mériteraient d’être citées.
En sortant de cette exposition j’ai simplement formé le souhait que tous ces jeunes créateurs puissent conserver leur liberté dans la prochaine Tunisie et que l’on leur dise pas ce qui est «  h’ram » (illicite) et « h’alal » (licite) car l’art se nourrit que de liberté et cette exposition en est la preuve.

mardi 14 février 2012

Le temps ou nous chantions


Ce gros roman de Richard Powers (plus de 750 pages) : »Le temps où nous chantions » nous entraîne, encore (après La couleur des sentiments dont j’ai parlé il y a peu), dans cette Amérique raciste que je déteste. Ce roman est tellement foisonnant qu’il est impossible à résumer et le résumer serait d’ailleurs une erreur. Tout juste peut on dire qu’il est   à la croisée des problèmes noirs, juifs et de la musique. Disons que ceux qui connaissent  et aiment la grande musique y trouveront un, charme supplémentaire mais ce charme, par la magie de l’écriture,  est également accessible  à ceux, comme moi, qui ne sont pas très musiciens.
Un des critiques a écrit fort justement : « Richard Powers a écrit le grand roman américain sur la famille, l’amour, la musique et les problèmes raciaux. Mieux : il en a fait un chant inoubliable. »
Pour vous donner l’envie de lire ce roman je raconterai seulement, moins bien que ne le fait l’auteur, ce concert si particulier donné en 1939 par Marian Anderson. Qui s’en souvient aujourd’hui ? Qui connaît encore le nom de Marian Anderson ? Elle fut une très grande voix lyrique, une très grande chanteuse noire qui interprétait les grands airs européens. Elle a chanté un peu partout dans le monde, mais a connu, en Amérique, des humiliations sans nom, depuis son plus jeune âge parce qu’elle était noire.
Ne lui est –il pas arrivé de chanter dans les plus grandes salles des EU mais de ne pouvoir loger, le soir, dans les grands hôtels de la ville parce qu’elle était noire ?
Comment voulez vous que j’aime un pays qui a toléré cela ?
Pourquoi le concert de 1939 fut il un grand moment de l’histoire américaine ? Marian Anderson, parce qu’elle était noire, n’avait pu trouver une des grandes salles de concert à la mesure de son talent. Alors, et c’est tout a son honneur Eléonore Roosevelt sauva, d’une certaine façon l’honneur américain en organisant un grand concert en plein air devant le Mémorial Lincoln à Washington et Marian Anderson chanta, comme jamais, les grands airs classiques devant plus de 75000 personnes !
Il y a sur Youtube un court extrait très émouvant de ce moment.
C’est à ce concert que Délia, une jeune noire, chanteuse elle aussi et sur les traces de Marian Anderson, rencontra David Strom, un juif d’Europe centrale, réfugié en Amérique, point de départ du roman qui va nous raconter l’histoire de la famille qu’elle va créer avec David :une noire et un blanc  et trois enfants amoureux de musique dans cette Amérique raciste…
Je ne veux pas en dire plus mais voilà un livre qu’il faut lire et faire connaître a ceux que vous aimez. En attendant vous pouvez voir ces deux vidéos qui évoquent l'auteur et ce concert.