lundi 17 avril 2017

Guy Ebrard


J'apprends à l'instant le le décés de Guy Ebard et je veux lui rendre hommage. 

J'ai eu la chance de faire sa connaissance il y a une dizaine d'années. Il a eu à mon égard, des gestes d'amitié nombreux et sincères. C'est lui qui a présenté en 1999 mon premier livre : "Algérie, Algérie. Que me veux tu ?" et il l'a fait (je conserve son discours) avec chaleur et sensibilité. C'est lui qui en 2000 m'a remis les insignes de Chevalier de la légion d'Honneur avec là encore un discours chaleureux. Il est vrai qu'il était un  très bon orateur, toujours agréable à entendre et dont les discours étaient toujours nourris d'une grande culture et d'une grande philosophie de la vie. 
Depuis je lui adressai tout ce que j'écrivais car son avis comptait pour moi.

Médecin de formation (il avait suivi un cursus de dermatologie à l'Hôpital Saint Louis prés de chez moi à Paris). Il avait ensuite fait de la politique et avait été très jeune à la Commission des Finances. Député-Maire d'Oloron Sainte Marie pendant plusieurs années, il s'était ensuite détaché de la politique pour se consacrer à ses importantes affaires dans le Thermalisme. 
Ce retrait de la politique m'a toujours posé question car il avait l'envergure, le talent et l'énergie pour devenir un important homme politique. Mon explication est qu'il était beaucoup trop honnête intellectuellement pour se prêter aux contorsions nécessaires dans l'activité politique. Guy Ebrard ne savait pas manier la langue de bois, ne savait probablement pas se livrer aux tromperies quelques fois nécessaires pour parvenir à un but .

J'aimai aussi son positionnement politique. Je ne crois pas me tromper en disant qu'il était favorable, lui le grand entrepreneur, à la liberté économique mais qu'il était aussi très sensible à la justice sociale. Tous les hommes politiques de la région le considéraient comme un sage dont ils appréciaient les avis. André Labarrére qui fut un grand maire de Pau, ne dédaignait pas ses avis.

Guy Ebrard connut une réussite éclatante dans ses affaires dans le domaine du Thermalisme où il était une autorité reconnue. Plusieurs gouvernements lui demandèrent des rapports sur le développement du Thermalisme. Il fut Président de la Fédération internationale du Thermalisme.

Connaissant mon amour de la Tunisie, il me raconta plusieurs fois et c'était chaque fois un régal de l'entendre, sa réception par le Président Bourguiba lors d'un Congrès de sa Fédération en Tunisie.

J'ai souvent regretté de ne l'avoir connu que tard; et par des pudeurs, de ne pas l'avoir davantage fréquenté. Il me reste quelques discours qu'il fut amené à présenter à l'Académie de Béarn dont il fut Président et qui sont toujours des morceaux d'esprit, d'humour et de sagesse bienveillante.

Il connut dans les années récentes un grand malheur en perdant un des ses fils Francis Ebrard et je ne peux qu'exprimer à toute sa famille l'expression de mes sentiments très attristés.












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